Dommages
causés par l'implantation
de
St Gobain au Grenouillet
Dommages directs.
Coûts écologique et sportif.
Coût financier.
Interrogations éthiques et morales.
Hypothèques sur l'avenir.
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Dommages directs.
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Saint Gobain s'installe sur des
terrains aménagés et utilisés par les cavaillonnais.
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Au niveau environnement, il s'agit de
la plus belle portion du Grenouillet.
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Comme le COS est faible, on gèle
6 ha pour implanter un bâtiment de 6000 m2 (surface à confirmer).
Ainsi seul un dixième de la surface confisquée à l'usage
public serait fonctionnel. il y a là gaspillage d'espace précieux.
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Le site du bi-cross disparaît
entièrement. Il se compose aujourd'hui de :
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Une piste homologuée pour les
compétitions nationales et internationales (une des trois meilleures
pistes françaises). Cette infrastructure a permis l'organisation
de plusieurs finales de championnats de France et d'Europe.
- Championnat de France 1984, 1990
et 1993.
- Championnat d'Europe 1986.

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3 bâtiments :
Nota : Lors des grandes compétitions
nationales et internationales, toutes les pelouses environnantes vivent
au rythme du bi-cross (caravanes, camping, entraînement, parking
...) 8000 personnes présentes pendant les 3 jours du Championnat
de France en 1993.
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Disparition d'une parcelle
de terre labourée où ont lieu les concours de labour.
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Disparition de la
pelouse n°5, pelouse affectée au tir
à l'arc.
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Destruction de la
pelouse n°6.
Située au pied d'une haute
falaise (comportant une grotte et un abri sous roche) il s'agit de la
plus belle parcelle du grenouillet. Ce cadre naturel exceptionnel est
un lieu incontournable pour tous les visiteurs du Grenouillet. Il abrite
les manifestations associatives mais mériterait d'être
préservé de tout aménagement même sportif.
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Coûts écologique et sportif.
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Avec une surface clôturée
de 6 ha, des bâtiments implantés à 40 mètres
des falaises et des voies de circulation, le projet d'implantation du Centre
de Recherche de Saint Gobain apparaît comme un corps étranger
au milieu du Grenouillet.
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Contrairement aux recommandations de
l'Inventaire du Patrimoine Naturel", on aboutit à l'urbanisation
du pied de la Colline Saint Jacques.
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Le parcours de santé, le sentier
d'accès à la Colline Saint Jacques, les voies d'escalade
se trouveraient comprimés entre la falaise et la clôture du
Centre de Recherche.
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Avec l'implantation du Centre, non seulement
le Grenouillet perdrait 6 ha de sports et de loisirs, mais en plus il faudrait
réimplanter au détriment des terrains restants le tir à
l'arc (le bi-cross a lui déjà été déplacé).
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Le tir à l'arc et le
bi-cross ne retrouveront jamais un cadre naturel aussi remarquable.
Il ne retrouveront aussi jamais leurs surfaces actuelles. Faute d'assurances
précises de la Municipalité, le bi-cross a perdu l'organisation
du Championnat de France 1998.
L'incertitude et les pressions diverses qui pèsent actuellement
sur le club, font que cette structure
très performante risque de s'étioler.
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Coût financier.
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Rappel de l'intervention de Madame Aubert
au Conseil Régional PACA au cours de l'Assemblée Plénière
du 11/12/1997 :
"Ensuite du point de vue financier,
l'opération serait très lourde pour les fonds publics, puisque
un sous total de 13,5 M.F., les fonds publics seront à hauteur de
10,93 M.F. ; la Région investira 2 M.F., le Département de
Vaucluse 2 M.F., l'État 3,3 M.F., la Ville de Cavaillon 3,63 M.F..
Sans compter toute une série d'engagements qui ont été
pris par la Ville de Cavaillon et qui ne figurent pas dans le rapport."
-
Au sujet des engagements pris par la
Commune, certains sont passés sous silence ou bien dévoilés
par la presse (par exemple la maquette
du Centre de Recherches présentée par Saint Gobain le
17/12/97 a été en fait payée 40.000 Francs par la
Ville).
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D'autres dépenses plus conséquentes
(aménagement paysager, voirie ...) devraient être connues
fin mars 1998 (et ce sans parler du remplacement de la digue).
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Perte de subvention :
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Suite à plusieurs courriers adressés
au Conseil Régional au sujet de la prise en charge par la Région
et le Département des travaux de viabilisation et d'aménagement
du terrain (voir la lettre du
26/11/1997 au Président du Conseil Régional). La Convention
liant la Région et la Commune a fait l'objet de débat en
séance plénière
du Conseil Régional PACA du 11 décembre 1997.
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L'aide a été votée
à la condition que l'implantation du Centre de Recherche de St Gobain
se fasse sur un site en conformité avec le SDAU.
Article 3-2 alinéa 5 de la
Convention 97 (voir
texte complet) :
"En tout état de cause,
le versement de la subvention ne pourra intervenir que si d'une part, à
l'issue d'une concertation publique un consensus sur le lieu d'installation
du Centre de Recherches et d'Études Européen (CREE) est établi,
et d'autre part, qu'après l'approbation du Schéma Directeur
d'Aménagement et d'Urbanisme de la Commune de Cavaillon."
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Le montant de la subvention Régionale
étant de 3.100.000 Francs, le non respect du SDAU grèverait
d'autant les finances locales.
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Coût de réinstallation
:
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La Municipalité passe sous silence
le coût financier de la réinstallation à l'identique
du tir à l'arc et surtout du bi-cross. Rappelons que la piste de
bi-cross de Cavaillon est l'une des trois meilleures de France. Elle a
été plusieurs fois améliorée (en 1986 les travaux
s'étaient élevés à plus de 600.000 Francs).
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D'après des responsables du club,
la reconstruction à l'identique des infrastructures (pistes,
bâtiments, clôture à s'élèverait à
2.000.000 Francs).
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En 1993, le Maire de Cavaillon déclarait
à propos de l'organisation des Championnats de France de bi-cross
à Cavaillon :
"A l'événement
sportif, va s'ajouter un événement économique."
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Comment évaluer alors la perte
économique consécutive à la suppression du Championnat
de France 1998 ?
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Le "scandale" du prix de vente du terrain
:
-
On peut lire dans la Convention liant
la Région à la Commune (N°97-12481) :
"Le CREE s'implantera sur un
terrain d'une surface de 59.000 m2, cadastré AV18 et AZ62, d'une
valeur de 1.180.000 Francs estimée par les Domaines.
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Vu sa situation (à proximité
du centre-ville) et sa qualité paysagère le prix du terrain
(20 F/m2) est ridiculement bas.
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Ce prix ne tient pas compte de la valeur
des infrastructures existantes sur le terrain (à titre de comparaison,
le coût de la reconstruction de la piste de bi-cross est plus élevé
que l'estimation).
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Un peu plus loin, le texte de la Convention
précise :
"Après viabilisation et
aménagement, les terrains seront vendus par la Commune au CREE (ou
à une société de crédit-bail agissant pour
le compte du CREE) au prix de 3.500.000 Francs (prix prévisionnel
indicatif)."
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3.500.000 / 59.000 = < 60 Francs
le m2 !
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Sachant que le prix de vente des terrains
en zone d'activité s'élève à Cavaillon à
110 F/m2 (enquête de la Provence du 17/12/1998) On comprend mieux
pourquoi St Gobain préfère le Grenouillet à une zone
d'activité. Pourquoi payer cher un terrain industriel, alors que
la Commune offre à moitié prix une magnifique zone naturelle
!
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La mutilation du Grenouillet est aussi
un gâchis financier.
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Interrogations éthiques et morales.
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A quoi servent les règlements
?
(SDAU, POS, Charte du Parc du Luberon,
...)
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S'appliquent ils de la même façon
à tous ?
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Complaisance pour le prix du terrain
?
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Hypothèques sur l'avenir.
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Situé à 5 minutes à
pied du centre-ville, le Grenouillet est un lieu de vie qui régulièrement
se développe d'année en année.
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Dans un même site, on peut pratiquer
une palette extrêmement large d'activités sportives et récréatives.
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Le Grenouillet et la Colline Saint Jacques
qui le domine, forment un ensemble unique.
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La zone du Grenouillet est suffisamment
grande pour supporter une politique de développement du sport
et des loisirs à long terme en y installant au fur et à
mesure des besoins des activités nouvelles.
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Propriété communale et
zone de sports et de loisirs, le site du Grenouillet paraissait armé
pour résister à l'urbanisation et aux ravages de la pression
immobilière.
Le projet d'implantation du Centre
de Recherche de Saint-Gobain stoppe une dynamique et remet en cause la
vocation même des lieux.
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